La fabuleuse histoire du mètre
Le système métrique, c'est beau, c'est chouette, mais vous vous êtes peut-être déjà demandé d'où venait le mètre ? Eh bien on va voir ça !
La fabuleuse histoire du mètre
Le mètre. Parlons-en.
Avant le mètre, c'était le bazar. En général, on mesurait comme ça :
💡 Ça nous venait des Romains et ça a donné le système impérial, avec son pied (foot) divisible en 12 pouces (inches) et correspondant à 1/3 de verge (yard).
Ce qui nous apprend que les Anglais ont, au choix, de très petits pieds ou des chibres gigantesques.
⚠️ Un problème nous apparaît immédiatement : ces mesures sont peu précises, en plus de pouvoir varier selon la pointure ou la température de l'eau.
Bref.
Au XVIIe siècle, on commence à se dire que pour faire de la science sérieusement, ce serait bien d'arrêter de se mesurer les panards et de trouver une mesure universelle basée sur un phénomène naturel stable et reproductible.
Le mètre était né !
Plus besoin d'étalons se détériorant avec le temps, le phénomène est reproductible partout… sauf qu'il y a un hic.
⚠️ Eh oui ! La pesanteur terrestre variant légèrement selon la latitude, cette belle mesure universelle… n'est plus vraiment universelle.
Qu'à cela ne tienne, on cherche alors un truc naturel qui soit vraiment invariable.
▶️ On se dit alors qu'on va se baser sur la taille de la Terre, vu que c'est un truc qui varie pas des masses.
Sauf si on se mange un astéroïde géant dans la tronche.
Là ça peut varier un peu.
▶️ On va donc prendre une fraction d'un méridien.
C'est la mesure de la Méridienne de France sur le méridien de Paris qui donnera la longueur d'un mètre en 1798.
Je vous passe les détails sur la façon de mesurer ça, surtout avec les moyens de l'époque…
▶️ On découpe une barre de platine qui fait la taille mesurée, et on en fait le mètre étalon.
On affine ensuite les mesures en corrigeant les estimations sur la taille d'un méridien… en on construit des étalons plus stables en platine iridié.
⚠️ Reste le problème que ces étalons se dégradent avec le temps et que les méthodes pour les mesurer restent trop imprécises et compliquées à reproduire.
En 1960, on utilise donc une nouvelle méthode, plus fiable :
💡 Eh bien quelque part, on revient à la méthode du pendule : on mesure tout d'abord une durée, parce qu'on arrive à le faire d'une manière plus précise. Ainsi, en 1983, on définit le mètre comme la distance parcourue par la lumière dans le vide en un 299 792 458e de seconde.
Oui bon…
Pour la seconde comme pour le mètre, on est partis de phénomènes naturels facilement compréhensibles par l'être humain mais peu précis et instables…
… pour finir par les normaliser par des phénomènes physiques complexes mais précis et stables.
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