Aaron
Il y a 3 ans, Aaron Swartz mettait fin à ses jours, poussé à bout par la pression judiciaire et la volonté de faire de lui « un exemple ». Il en aura de fait été un, un exemple d’être humain exceptionnel persécuté au nom du sacro-saint droit de propriété intellectuelle.
Voici une chanson écrite il y a un peu plus d’un an en hommage à Aaron Swartz et enregistrée au printemps dernier (même session que Le bruit des vautours). Comme d’habitude, j’y joue tous les instruments à l’exception de la batterie (programmée sur Hydrogen). Le visuel ci-contre est basé sur la célèbre photo de Sage Ross (licence CC By Sa).
Vous pouvez écouter la chanson ici même, ou bien sur Soundcloud ou encore YouTube. Elle est bien sûr sous licence libre et vous pouvez également la télécharger dans le format qui vous convient :
Et enfin, voici les paroles (et les tablatures) :
La gueule de bois au déjeuner
Ô camarade tombé, perdu
Ce jour où la grande machine à broyer
Par toi, nous a vaincu
Vautrés dans notre beau confort
On croyait à une guerre sans mort
Croyait-on même à une guerre ?
Notre contestation tranquille
Et le réveil est amer
Et plus rien n’est paisible
Quand on assassine les génies qui rayonnent
Et glorifie les vendeurs de téléphones
Aaron, Aaron, pour c’que l’on donne
Combien de frères qu’on emprisonne ?
Combien de luttes qu’on abandonne ?
Aaron
Les sanguinaires
De guerre lasse t’ont mis à terre
C’est qu’ils souffrent dès qu’on est fiers
26 printemps, combien d’hivers ?
Edward a fui, Julian se cache
Et combien de tombes anonymes ?
De droits par travers qu’on arrache
La contre-attaque est légitime
Quand l’ennemi est devenu intérieur
Avec pour seules armes nos peurs
Combien d’avenants dans le contrat ?
Pour quelle excuse on marche au pas ?
Des biens communs aux fausses communes
Tu paies le prix fort de la thune
Et s’ils sont vainqueurs
Pas de médaille, pas de légion d’honneur
Aaron, Aaron, pour c’que l’on donne
Combien de frères qu’on emprisonne ?
Combien de luttes qu’on abandonne ?
Aaron
Les sanguinaires
De guerre lasse t’ont mis à terre
C’est qu’ils souffrent dès qu’on est fiers
26 printemps, combien d’hivers ?