Apérocalypse (roman inachevé)
Apérocalypse est un roman inachevé qui raconte la vie d’un petit lotissement péri-urbain alors que la civilisation industrielle occidentale s’effondre.
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Présentation
Image de couverture : Industrial Wasteland par Neil Williamson (CC By Sa)
Ça avait commencé comme une blague.
« Je suis en train d’écrire un roman sur l’effondrement de la civilisation : ma plus grande crainte, c’est que la civilisation s’effondre avant que je ne l’aie terminé ! »
Nous sommes en mai 2020, et ma crainte s’est réalisée. D’accord, je sais bien : techniquement, la civilisation (celle à laquelle j’appartiens, la civilisation industrielle occidentale) ne s’est pas totalement effondrée. N’empêche qu’au printemps 2020, la crise du COVID-19 a radicalement changé la face de cette société et, surtout, notre rapport à sa résilience et à ses possibles effondrements.
Mon roman commence par la confrontation du narrateur à une pénurie dans un supermarché. Ce qui était de la science-fiction pour un Français moyen au moment où je l’écrivais – pendant l’hiver 2018 – est devenu une expérience banale connue de tous : les caddies pleins à craquer de PQ ou de packs d’eau, les rayons de farine désespérément vides… Dans mon roman, l’armée est déployée avec un strict contrôle des déplacements : les mesures de confinement mises en place avec leurs attestations dérogatoires et leurs amendes de 135 € en cas de manquement sont devenues bien réelles, elles.
Ce n’est pas tant que la réalité ait rejoint la fiction : c’est qu’elle se soit frayé un chemin parallèle, un chemin qui rend mon roman à la fois très réaliste (sur l’effondrement) mais aussi très à côté de la plaque (sur la forme qu’il prend). Il devient difficile d’évoquer une fiction autour de l’effondrement sans partir des prémices que la crise du COVID-19 nous en fait ressentir. Alors que faire ? Réécrire le roman en intégrant la crise du COVID-19 comme une partie du passé des personnages ? Mais qui sait ce qui va advenir et quel passé constituera dans quelques années notre présent ? Essayer d’imaginer un futur proche probable à partir d’un présent devenu aussi incertain, c’est à s’arracher les cheveux, d’autant plus alors qu’il me reste probablement entre six mois et un an d’écriture avant d’en voir la fin. Et la perspective de devoir charcuter la trame que j’avais en tête pour la faire coller à une nouvelle réalité n’a rien de palpitant…
Après plusieurs semaines en pleine crise de COVID-10, le constat est là : je n’y arrive plus. Je n’arrive plus à écrire ce bouquin. Ajoutons à cela que j’avais déjà eu du mal à m’y mettre pour de bon… le premier chapitre date de l’hiver 2018 et il m’aura fallu facilement un an de plus pour m’atteler sérieusement à sa rédaction. Les événements actuels sonnent comme un nouveau revers et, au bout d’un moment, il faut regarder la réalité en face : c’est le moment d’arrêter les frais, de faire le deuil de ce bouquin, et de passer à autre chose.
J’ai bien été tenté de le ranger dans un placard ou, plus pragmatiquement, dans une poubelle. Pourtant, dès que je relis ces premiers chapitres déjà écrits, je ne peux pas m’empêcher d’en être fier, de me dire qu’ils sont drôles, qu’ils mériteraient d’être lus et que l’histoire mériterait d’être terminée. Mais plus rien ne vient et, dès que je veux écrire, j’ai le coronavirus dans le coin de la tête qui bloque tout.
Alors voilà, je vous présente la solution médiane : publier ce bouquin tel quel, inachevé. Prenez-le pour ce qu’il est : un produit de son époque et qui aura été rattrapé par cette même époque. Une histoire qui aurait du être une dystopie et qui n’est devenue qu’une uchronie déjà un peu obsolète. Rien de plus, rien de moins. Il y a un peu plus de neuf chapitres écrits : le livre en aurait comporté quarante-huit, l’histoire de déroulant sur un an, au rythme de quatre chapitres pour chaque mois. Vous avez donc ce qui aurait correspondu au premier cinquième de l’histoire complète, une sorte de longue introduction. Attention, ça s’arrête net au milieu du chapitre 10 : je ne me suis pas senti de bricoler une conclusion à l’arrache, ça s’arrête donc pile au moment où j’ai abandonné l’écriture… au milieu de nulle part, donc.
Et le reste de l’histoire ? J’ai une trame en tête que je vous expose à la fin. Libre à vous de la lire, de l’ignorer voire même de vous inventer votre propre suite. Plus encore que tout ce que j’ai pu publier jusqu’à maintenant, c’est une histoire libre…
Notez aussi que ce début de roman n’a pas reçu de travail éditorial ou de relectures autres que les miennes (qui sont rarement suffisantes, malheureusement). Je m’excuse donc par avance du nombre immanquablement élevé de fautes, de répétitions et de maladresses de langage que vous pourrez y trouver…
Le cadre – résolument bordélique – étant posé, je vous présente donc Apérocalypse, mon second roman… inachevé, celui-ci.
Bonne lecture et à bientôt sur le web ou ailleurs,
— Gee
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